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Tahireddine Camal

Menthe Café



Ne le boit-on pas pour tordre les goûts

Un noir en masse, des gouttes brun-clair ?

Pas pour distinguer rêve de réveil doux ?

La chaleur monte, moi, le réveil, je le flaire

 

Tout au bout, il pense que ce n’est juste un air

Un semblable, lointain souvenir d’une modulation

Tout un goût exquis exclamé par la menthe en infusion

Improbable, un frisson de joie temporaire

 

Donc il attend. Un an. Non, quelques heures

Pourtant le sommeil n’est qu’un rêve lointain

Le voilà café et crayon à la main, un bonheur

Lorsque la menthe frappe, ses vers de vert teint

 

« Oui, la Nuit, inouïe, nuit à l’Ennui »

Lui passa dans la tête lorsqu’il fuit

L’aiguille du regard en redessinant la face

Blanche de la tasse

 

Il a failli oublier mon arôme favori

Il a pris alors un quatrain de feuilles

De menthe. Il inspire, s’inspire, et, d’un œil

Pensif, il pose la tasse à cause de la sonnerie

 




Envoyé: 15:35 Thu, 28 February 2019 par: Tahireddine Camal