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Pereira Aurélie

Le syndrome de Stockholm



Il fait nuit. Dans une forêt, on entend le rugissement d'un moteur de voiture. Dans celle-ci, un homme dans la vingtaine qui arpente un petit sourire sur son beau visage. On entend des cris sourds dans la voiture. Le sourire de l'homme s'élargit en entendant les cris. C'est comme si c'était de la musique pour lui. Un moment après, l'homme arrive à destination. C'est une maison ni trop grande ni trop petite. Elle a l'air. Avec joie, l'homme se glisse vers le coffre de sa voiture et l'ouvre rapidement. Il regarde la femme avec des yeux lubriques, la prend doucement dans ses bras et l'emmène dans la maison. La femme tremble de peur dans les bras de l'inconnu. Elle a les yeux couverts par une écharpe noire. Ses mains et ses pieds sont attachés avec des cordes. Elle a aussi un tissu attaché sur sa bouche pour étouffer ses cris désespérés. En entrant dans la maison, l'homme va dans une chambre qui est au fond du couloir. Il ferme la porte à clé et allume la lumière. La pièce est très basique: une fenêtre sécurisée dans le mur en face d'une porte peinte en noir. Le lit est sous la fenêtre, contre le mur. Il y a aussi une petite armoire à droite et une autre porte, à gauche, qui mène à une petite salle de bains. L'homme place doucement la femme sur le lit. Il dénoue l'écharpe. La femme ouvre les yeux et n'étant plus habituée à la lumière, elle les referme rapidement. Quelques secondes après, elle les ouvre une nouvelle fois et voit l'homme qui l'observe. Par peur, elle essaye de s'enfuir ce qui est inutile puisqu'elle est attachée. L'homme s'assoit sur le lit laissant une distance entre elle et lui. Il avance ses mains vers sa tête. La femme ferme ses yeux rapidement pensant qu'il va lui faire du mal. Mais après quelques secondes, elle sent le tissu autour de sa bouche se détacher. Elle entend une voix rauque lui dire de ne pas avoir peur, qu'il ne lui va pas faire du mal. Elle remarque que l'homme a un beau visage mais regrette rapidement de penser cela de son ravisseur. L'homme voit que le rouge monte aux joues de sa victime et y répond par un de ses sourire le plus charmants. La femme tourne rapidement son visage vers l'armoire et demande avec une petite voix ce qu'elle fait là. L'homme prend son visage et lui tourne la tête jusqu'à ce que les yeux se rencontrent. Il lui dit avec un regard vide "Je t'aime". Stupéfaite, la femme détourne les yeux et lui dit qu'il n'a aucune chance. En souriant, il l'appelle par son prénom "Aanor" et lui dit qu'il va s'assurer de la réciprocité de ses sentiments. Confuse et peureuse, elle regarde l'homme qui la détache. Il se lève et sort de la chambre en fermant la porte à clé. Aanor prend conscience et la situation et pleure. Elle s'assit contre le mur et prit ses jambes contre sa poitrine, sa tête sur ses genoux. Elle essaye de se rappeler comment elle s'était faite kidnapper mais rien ne lui revenait. La dernière chose dont elle se souvenait, c'était d'avoir acheté du café dans son épicerie préferée. Le reste, un trou noir.

Trois semaines après, Aanor est couchée sur son lit et observe le plafond blanc d'un regard distant. Pendant ces trois semaines, l'homme n'est venu que pour lui donner à manger. Elle a essayé de s'enfuir de multiple de fois, en vain car l'homme avait toujours un coup d'avance. Ces derniers jours, elle ne comprenait plus son coeur. Il battait à toute vitesse. Il battait si fort qu'elle eut peur que l'homme l'entende. Soudainement, elle entendit le grincement de la porte, l'homme entra dans la chambre, souriant. Aanor s'assit rapidement sur son lit et le regarde entrer. Ce qui l'étonna, c'est qu'il ne ferma pas la porte à clé. Remarquant le regard de la jeune adulte sur la porte, il lui dit qu'il la laisserait sortir de la chambre quand elle le souhaiterait mais si elle essayait de s'enfuir, il devrait l'enfermer à nouveau. Il s'assit à côté d'elle en laissant de la place entre eux pour qu'elle se sente à l'aise. Il observa la chambre de la fille. Aanor le regarda et lui demanda avec une petite voix pourquoi il était là. L'homme lui répondit, sans la regarder, qu'il pensait que ce serait une bonne idée de se connaitre s'ils devaient vivre ensemble. Elle hoche la tête et demanda timidement son prénom et son âge. Ses eyux revinrent sur Aaron. Il lui dit avec joie qu'il s'appellait "Devin" et qu'il avait 24 ans. Aaron avec un peu plus de confiance lui confia son âge: 21 ans. Une demi-heure plus tard, on entendait des rires dans la maison. Les deux jeunes se parlaient avec des grands sourire sur leurs visages. La fille sentait son coeur battre très vite et le garçon lui lançait des sourires, satisfait des progrès qu'il avait faits avec Aaron.

Quelques semaines plus tard, les deux adultes étaient devenus plus proches. Aaron avait remarqué qu'elle avait des sentiments pour Devin. Elle oublia même qu'elle avait été kidnappée par ce même homme qui lui donnait aujourd'hui l'impression d'avoir des papillons dans le ventre. Aaron peinait à comprendre ce que son nouvel ami ressentait pour elle. Elle ne pensait qu'à lui. Elle ne savait pas que ce garçon n'était qu'un psychopathe qui aimait jouer et manipuler les Hommes. Il ne voulait que jouer avec ses sentiments et la détruire. Un matin, Aaron se prépara pour confier ses sentiments naissants. Après avoir pris une douche et enfilé des vêtements pris dans l'armoire, elle se dirigea vers la cuisine et prépara un petit déjeuner pour Devin. Avec un large sourire, elle emmèna le petit déjeuner sur un plateau dans sa chambre. Elle ouvra la porte doucement et s'assit à côté de Devin. Elle posa le plateau sur ses cuisses et le maintena avec sa main gauche. Le jeune homme était endormi sur le dos avec la moitié de la couverture sur lui. Aaron le regarda avec admiration et dirigea sa main libre vers ses cheveux qui lui tombait sur les yeux. Elle les pris et les mis derrière son oreille. Sa main commenca à caresser doucement son visage et avec une douce voix, elle l'appella par son prénom pour le réveiller. Quelques temps après, il ouvrit les yeux lentement. Quand il vit Aaron, il s'assit sur son lit et frotta ses yeux avec ses poignets. Il esquissa un sourire fatigué. Elle lui mis le plateau sur ses cuisses. Le jeune homme, surpris, lui demanda pourquoi elle lui avait préparé le petit déjeuner. Timidement, elle joua avec ses mains et lui répondit. N'ayant rien entendu, il lui demanda de répéter. Armée de tout son courage, elle le regarda droit dans les yeux et lui confia ses sentiments d'une voix plus haute. Soudainement , elle sentit ses bras l'encercler. Devin pris les petites mains d'Aaron dans les siennes, plus grandes. Aaron tourna son regard vers le beau visage du jeune homme. Quand leurs yeux se rencontrèrent, Devin répèta la phrase prononcée le premier jour de vie commune et lui dit "Je t'aime".

Deux mois était passés depuis qu'Aaron habitait chez Devin. Les deux jeunes adultes étaient ensemble. Ils s'étaient mis d'accord pour dormir dans la chambre de Devin. La jeune fille a pris l'habitude de lui faire le petit déjeuner tous les matins. Depuis qu'ils sont ensemble, la fille tombe, jours après jours, un peu plus amoureuse de lui. Elle aime le fait qu'ils ne se précipitent pas dans la relation. Ils se prennent dans les bras, se donnent des petits bisous et un peu plus. Ce qu'elle ne sait toujours pas, c'est que Devin va lui faire du mal. Il ne veut que la voir souffrir, après que leurs corps se soient unis avec amour lors d'une très longue nuit. Cette nuit arriva plus rapidement que Devin ne l'avait pensé.

Aaron se réveilla endolorie, dans un lit à moitié froid. Elle ne pensa qu'à la nuit qu'elle avait passée avec l'homme de sa vie. Pensant que Devin était dans la salle de bain ou dans la cuisine, elle s'habille lentement. Elle ouvra la porte et se dirigea vers la cuisine. Elle ne vit personne et, confuse, elle alla vers sa chambre qui n'avait pas été utilisée depuis des semaines. Encore une fois, personne. Elle alla ensuite dans la salle à manger et le vit. Elle l'approcha et l'embrassa sur sa joue. Il l'ignora et se dirigea vers la salle de bain. Une quinzaine de minutes plus tard, il en sortit. Aaron lui demanda ce qu'il se passait. Il lui demanda agressivement pourquoi elle ne lui avait pas fait à manger comme d'habitude. Il n'était pas content d'avoir fait son propre petit déjeuner. Interloquée, elle lui dit doucement qu'elle s'était réveillée plus tard que d'habitude à cause de la nuit qu'ils avaient pasée ensemble. Il devint furieux et lui demanda pourquoi elle rejetait la faute sur lui. Il la regarda intensément et lui demanda si elle avait déjà perdu ses sentiments. Elle cria que ce n'était pas le cas et qu'elle l'aimait de tout son corps.

C'est comme ça que Devin a commencé à torturer Aaron avec plaisir. Jours après jours, cela empirait. Il la manipulait avec enthousiasme. A la fin de la journée, Aaron donnait son corps à Devin pour lui prouver qu'elle l'aimait. Elle a commencé à se torturer elle-même. Elle lacéra ses veines après qu'ils aient fait l'amour. Devin la regardait faire sans qu'elle le sache. Il aimait la voir se faire du mal. Il ne la battait pas parce qu'il ne voulait pas se salir. Il aimait la voir se détruire elle-même. Il était satisfait, content avec son travail.

Six mois étaient déjà passés depuis qu'Aaron habitait chez le psychopathe. Elle avait tailladé ses bras, ses cuisses et d'autres endroits de son corps. Elle n'était pas la première victime de Devin. Il aimait jouer et manipuler ses poupées. Il remarquait que celle-ci était presque usée. Il la regarda prendre la corde qu'il avait utilisée pour la kidnapper. Avec des yeux tristes, elle dit "Je suis désolée Devin". Cela le fit rire, alors qu'il regardait le spectacle par la porte entrouverte. Elle prend une chaise et se mis debout sur celle-ci. Elle attacha la corde à la poutre du plafond. Après avoir entouré son cou, elle fit un grand noeud. Elle donna un coup de pied contre la chaise et elle tomba. Devin entra dans la chambre après avoir entendu le dernier souffle d'Aaron. Il regarda sa poupée. Le regard qu'Aaron ne connaisait pas se retrouvait sur son visage. Il rit. Quelques secondes après, il se rappella qu'il devait ranger sa poupée et ainsi que la chambre pour sa cible suivante. Avec un sourire fou, il pris Aaron et sortit de la maison. Il y avait un trou dans la forêt. Il était assez grand pour qu'Aaron y reste. Il l'enterra et retourna vers la maison. Il pris des cordes, une écharpe et un tissu. Il sortit en sautillant et entra dans sa voiture. Avec un grand sourire, il partit vers la ville d'à côté. Il lui fallu une demi-heure pour arriver à destination. Une femme se balladait avec son chien. Il s'arrête devant elle. Confuse, elle essaya de le contourner. Avec sa voix rauque, il lui dit "Veux-tu jouer avec moi?" Soudainement, tout devient noir pour la femme, et la dernière chose qu'elle entendit fut le rire fou de l'homme.

 




Envoyé: 20:24 Wed, 26 February 2020 par: Pereira Aurélie