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Feltes Michèle

Mémoires d’un esprit errant

 

(Veuillez trouver en bas une autre version du texte adaptée au contenu de l’histoire.)

 

Jeudi, le 4 octobre 2018

 

Cher Journal, 

La campagne n’oublie jamais – c’est une triste vérité que le déménagement me rappelle tous les soirs quand je m’amuse à noter mes réflexions, quand mon stylo à plume se met à danser sur le papier et y laisse des traces d’encre pour me prouver que la solitude n’arrive plus à m’anéantir. 

Après le décès de mon père – un banquier orgueilleux aux cheveux clairsemés qui a abandonné ma mère et moi – notre argent ne suffit plus pour entretenir à la fois l’appartement en ville et le manoir de famille. Donc ; retour à mon village d’enfance. 

Le feuillage des arbres se présentait déjà dans sa robe d’automne. Cette preuve ironique démontrait davantage que la beauté et la haine étaient des jumelles, l'une provoquée de l'autre. Comme tu le sais, la ville ne me plaisait non plus. Or, un adolescent dyslexique de plus n’était pas une différence remarquable au milieu d’un établissement spécialisé pour des élèves avec des problèmes de lecture et d’écriture. J’appréciais d’y disparaître dans un certain anonymat. Ici, loin d’un enseignement spécialisé, chacune de mes nombreuses fautes d’orthographe et de grammaire étaient jugées comme des indices pour mes capacités intellectuelles ou mon application. 

Bien que je leur aie expliqué il y a des années qu’une dyslexie n’affecte pas mon intelligence en général, ils me classifiaient comme analphabète. Ils me traitaient comme indigne de suivre la voie de mes rêves et de poursuivre des études de philosophie. Pour eux je resterai toujours le Jérémy d’autrefois, cancre chronique qui a un abonnement pour des notes insuffisantes. Même les filles continueront de se moquer du garçon trop frêle pour son âge et aux cheveux châtains ébouriffés. Jérémy avec son teint livide cassé par la monture noire de ses lunettes qui ne l’empêchent pas à loucher légèrement. 

Alors que les habitants ici me jugent comme l’idiot du village (« Écoute le fils de Géraldine, il semble de ne pas être capable d’écrire des mots du niveau de la quatrième année d’études correctement »), je me fondais à la ville dans le décor d’une société exotique. Le village me donne l’impression d’être un paon-de-jour piégé dans une sapinière nordique. 

Ma conclusion ; l’évolution de la diffusion du savoir grâce à l’invention de l’internet semble avoir échoué dans notre village. Le pire?; je les rencontrerai demain tous réunis lors de ma première journée scolaire. 

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                                                                                              Vendredi, le 5 octobre 2018

 

Mon Journal, 

Excuse-moi de ne te protéger pas contre la pluie battante, mais le moment ne pourrait pas être plus approprié pour inscrire mes observations même si l’humidité fait onduler tes pages. 

Oui, comme je te l’avais déjà raconté hier soir, la monotonie rurale empêche un va-et-vient, mais il serait faux de prétendre que rien n’avait changé au cours de ces deux dernières années. Or les changements avaient été prévisibles. Comme la plupart avaient eu l’habitude de m’ignorer, j’avais bien eu le temps d’analyser leurs personnalités discrètement.  

C’était donc pas difficile à deviner que la coquette Aurélie avait décidé de se couper un carré pour équilibrer les proportions plutôt ovales de son visage. Quant à notre grand sportif Claude, je savais qu’il se servirait un jour de son allure musclée pour séduire les filles. Et puis notre bosseur Eduard avec son regard méprisant. Je le déteste. Non, je le hais de tout cœur pour m’avoir accusé d’être un âne doué d’une syntaxe sportive, mais trop bête pour se débarrasser des fautes infantiles. Je le remercie encore aujourd’hui pour cet encouragement cordial. 

Concernant les autres élèves, je ne me fais pas trop de soucis. Des suivistes chassant les tendances circulant sur les réseaux sociaux. Tous ensemble, ils formaient une foule excitée à la cour de récré, curieux de découvrir ce qu’était devenu ce Jérémy. Une inspection froide et quelques mots échangés plus tard, ils tournèrent les talons et se répartirent dans leurs petits clans. 

Deuxième inclusion sociale loupée.

J’en ai marre. 

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                                                                                              Dimanche, le 7 octobre 2018

Enfin cher ami du silence,

J’avais totalement oublié l’impact guérissant qu’un immense jardin comme celui du manoir exerçait sur l’esprit. Hier matin, ma mère avait constaté avec horreur que le jardinier qu’elle avait engagé pendant son absence, ne s’était guère occupé de sa flore si appréciée. Le morceau de terre s’était transformé dans une tragédie de plantes négligées. Notre potager se noyait dans les mauvaises herbes et les roses grimpantes s’emparaient de la belle façade blanche. Quoique les églantines y étincellent comme des gouttelettes de sang, ils coûtaient seulement des nutriments au rosier et devaient être enlevés avant que l’hiver débarque avec ses températures glaciales. Bon, je quitte maintenant la description des plantes en pot desséchées et le gazon qui m’allait jusqu’aux hanches. En revanche, le verger était dans un état plutôt acceptable. Cachés par une rangée de ronciers sauvages et de fougère, mes arbres fruitiers préférés diffusaient toujours leur odeur terreuse. 

La frustration crue de ma mère se transforma vite en envie de rétablir l’ordre dans son empire de jardinage. En tant qu’artiste ses mains habituellement tachées de peinture cherchaient éternellement à créer une nouvelle œuvre. En monture d’ouvrage et ses cheveux dorés ramassés en queue de cheval, elle attaquait le désordre des vrilles. 

Inspiré, moi aussi je me précipitai avec la brouette dans la jungle. Notre travail acharné me rappela le bon vieux temps quand je l’ avais encore aidée encore à désherber les platebandes à fleurs. Grâce à ce souvenir, une chaleur encourageante se dilatait dans ma poitrine. Avec patience, elle m’avait appris à reconnaitre les différentes sortes de fleurs grâce à la forme de leurs pétales ; hortensia, œillet, campanule, chrysanthème, jacinthe, marguerite, pivoine, lilas et lis… Et puis les arbres reconnaissables par l’unicité de leurs feuilles ; aiguilles pour les pins, lianes pour les saules pleureurs et feuilles gigantesques pour les platanes…

C’est pourquoi je me rendis compte de la valeur de ces deux hectares de terrain. De mon lieu de repli sécurisé, place où l’usure du temps ne m’angoissait pas. Même les organismes les plus simples comme les lichens colorés sur l’écorce des arbres me font redécouvrir ma fascination pour ce monde si riche.

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                                                                                              Mardi, le 9 octobre 2018

 

 

Journal, 

Elle m’a pris dans ses bras, ma mère. Je sentais le frissonnement de ses muscles épuisés contre ma poitrine. D’être témoin d’un moment de sa faiblesse déclenchait  un drôle sentiment d’amusement en moi. 

Cette sensation m’étrangle. En général notre relation était d’une harmonie aussi proche que respectueuse. Je tiens beaucoup à elle, la seule membre paternelle qui me restait.

Cependant, un événement avait bousculé cette proximité entre nous, ce lien si indestructible. C’était le jour où on est parti pour nous rendre à la capitale espérant d’y trouver un entourage plus adapté pour moi. Elle tenait mon visage entre ses mains, son nez si proche du mien que je pus voir un scintillement ravi dans ses yeux. Puis elle m’a adressé la parole. « Finalement, finalement nous avons réussi à décrocher une place pour toi. Tu vas voir Jéré, l’institut arrivera à te changer. »

Oui maman, je savais que ton intention n’était pas mauvaise, mais ton vœu déchaîna une armée de bêtes féroces qui se nourrissaient de mon désespoir. Douloureusement leur griffes s'enfoncèrent dans le tissu musculaire de mon cœur, organe estropié et rugueux. D’entendre que tu préférerais une autre version de moi me glaçait le sang. 

Et non, aucune cicatrice n’enlaidira mon cœur. Les plaies n’ont jamais cessé de saigner. 

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                                                                                              Jeudi, le 11 octobre 2018

Bonjour Journal ! 

Nous avons terminé à débroussailler le jardin ! Maintenant la lumière peut à nouveau pénétrer à travers le feuillage des pommiers et illuminer la diversité de nos enfants floraux. 

Je suis si fier de la symphonie de couleurs perçantes, formes spectaculaires et d'odeurs miellées qui ornent les fruits de notre ouvrage. 

Mon aide pendant les travaux semble mériter sa récompense- ma mère n’ose pas se plaindre que je ne fréquente plus les cours ces derniers jours. Elle ne m’empêche pas de faire des croquis ou de remplir mon carnet de bord en dessous de mon pommier préféré. Je me sens plus à ma place entre le couinement des écureuils et le battement des ailes des oiseaux qu’au bahut. 

La seule chose qui me fait des soucis à propos du pommier est une tache brun-rougeâtre qui s’étend aux bords d’une blessure de taille. J’ai même l’impression que de petits bourrelets bordaient la cavité. Les mauvais souvenirs de la dernière grande épidémie de chancre nectrien qui avait atteint le verger... Pourtant, ma mère a examiné la place et affirme qu’elle n’y voit rien d’exceptionnel. Je m’en doutais.

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                                                                                              Lundi, le 15 octobre 2018

Il y a une urgence, 

L’ennemi a infiltré MON territoire. D’habitude, ma mère récupérait mes devoirs à domicile durant une de mes absences plus longues afin que je puisse réviser la matière en toute tranquillité. J’aimais bien suivre ainsi une sorte d’apprentissage à distance. D'ailleurs je ne le supportais pas de tourner comme un lion en cage à l’école. 

Aujourd’hui le retentissement de la sonnette m’a figé. Je déteste ce son déchirant l’atmosphère domestique, annonçant l’arrivée d’un perturbateur. 

L’intervention dans mon quotidien était énorme. Des rires éclatants m’indiquèrent que quelque chose d’imprévisible était en train de se dérouler. Quelques secondes plus tard une silhouette svelte, mais sans doute féminine salissait mon jardin, royaume sacré où seulement ma mère et moi avaient la permission de se rendre. 

Mais en aucun cas Aurélie, reine des poules lunatiques et machos stupides. De la voir au sein de ma végétation féerique semblait aussi bizarre que de repérer un bouton sur la peau d’un mannequin parisien. 

Ses boucles brillantes comme le plumage d’un corbeau, 

Ses yeux ambrés accentuant son teint bronzé, 

Sa jupe flottant autour de ses jambes presque interminables…

Elle s’emparait de MON domaine à MOI. Une haine abyssale commençait à brouiller mon champ de vue. Je registrai à peine qu’elle avait tiré des fiches de travail de son cartable et se renseignai sur mon état de santé. Un merci bégayé de ma part, puis la fuite.  

La rencontre m’a bouleversé, surmené ma capacité de communication. Une nausée m’a rendu aveugle. Dans ma confusion je ne remarquai pas que mes pieds me conduisaient auprès du pommier malade. Ma mère m’avait presque persuadé qu’il ne fût aucune irrégularité importante sur son écorce. Or, j’apercevais le chancre plus clair que jamais. Cette bosse qui s’agrippait à la branche où mon père avait  fixé une balance pour mon sixième anniversaire. Ce jour-là j’avais été probablement le plus heureux gamin sur terre. Les enfants ressentent le monde autour d’eux plutôt avec le cœur qu’avec la raison, une capacité qui se dissout au fil du temps. 

Voilà pourquoi cette tumeur suçant l’énergie de vie de l’arbre me rendit tellement agressif. Il me semblait que ce maudit parasite se réjouissait de détruire la personnification d’un souvenir qui me dessine encore aujourd’hui un sourire sur les lèvres. C’était ma rage qui libérait sa force maléfique et donnait un coup de pied féroce au tronc moussé. Étonné de ma propre férocité, mon effroi se redoublait à cause d’un léger tremblement qui se propageait dans l’écorce. J’étais pétrifié de terreur et seulement mon regard osait suivre un craquement venant de la bosse. Des éclats de bois s’y détachaient comme si quelque chose s’était mis à révolter à l’intérieur d’elle. La structure du bois se fluidifiait et se boursouflait. Une force invisible déformait la matière comme de la pâte à modeler. Tout à coup un mouvement interne cassa le cocon ligneux. Un corps minuscule avec des proportions humaines se redressait sur la branche couverte de sève. Des vrilles tressées formaient les membres qui s’épaississaient au point où ils se rencontraient formant des hanches et un torse étroits. Quelques feuilles égarées fondaient entre les vrilles et leur donnaient un air plus robuste. La partie faciale de la créature était constituée d’un tissu végétal plus doux qui mettait des traits humains en valeur. Non pas le nez retroussé ou les lèvres verdâtres, mais ses prunelles d’un jaune ensorcelant me donnaient l’impression de me situer face à un être vivant à la hauteur de l’intellect humain. Le vent soufflait une mèche de ses cheveux semblables à des pelures  de pommes dans le visage avant qu’elle prît la fuite. Sa rapidité féline m’empêchait de la suivre et me condamnait de rester cloué sur le sol. 

Bien que j’aie su que l’histoire était si incroyable, je la racontais à ma mère, les traces sur l’écorce de l’arbre devaient la convaincre. 

D’autant plus son regard incompréhensible rempli de soucis me blessait. 

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                                                                                              Mercredi, le 17 octobre 2018

Mon complice, 

Personne ne me croit. Même les utilisateurs des sites de jardinage en linge m’accusent de leur raconter des craques. Ma mère m’oblige à nouveau de consulter mes cours. Elle s’inquiète certainement pour ma santé mentale. 

Or têtu comme je suis-je n’abandonne pas. Je vais prouver la vérité. 

À la recherche de nouveaux indices je passe tout mon temps libre dans ce jardin. 

Une idée étincelante m’est venue à l’esprit ; suite au détachement des racines du pommier, la fée doit être à la recherche de nourriture parce qu’elle a besoin de nutriments pour garantir la fonction de son métabolisme. De plus la présence d’une bouche sur son visage renforce cette théorie. 

En guise de conclusion, j’ai acheté un assortiment de fruits, céréales et noix à l’épicerie. Plusieurs écuelles cachées aux coins sombres du jardin attendent désormais une fée affamée. 

Quand ma mère m’a interrogé à propos de mes efforts, je lui ai raconté qu’on a appris au bahut que les hérissons font partie des espèces en voie d’extinction dans notre département. Elle m’a donc encouragé. 

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                                                                                              Jeudi, le 18 octobre 2018

Faux indice cher Journal, 

Je me réjouissais déjà quand j’ai remarqué que les graines de tournesol manquaient dans l’écuelle près du verger. Malgré tout, ce petit succès était insignifiant. Histoire d’horticulture durable et de fauvettes, rouge-gorges et d’autres oiseaux chanteur qui s’étaient installés dans notre jardin. D’ailleurs les buissons sont endommagés. Des blessures qui ressemblent à des rayures des griffes d’un chat et affaiblissent les plantes à tel point qu’ils se fânent. Une petite clôture devrait être suffisante pour les protéger. 

Je trouverais une solution pour ces deux problèmes. 

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  Vendredi, le 19 octobre 2018 

Victoire soudaine Journal !

Parfois les solutions se montrent comme hasards très inattendus. Ce matin l’électricien est passé chez nous sur demande de ma mère pour installer une vidéosurveillance. J’imagine que ça lui donne un certain sentiment de sécurité comme femme célibataire. Ayant dès maintenant la possibilité de surveiller le jardin entier confortablement sur mon portable facilite mon projet énormément. 

Cet être miraculeux ne m’échappera plus. À demain. 

 

 

!!!PS. 01 :45h – Un mouvement abrupt entre les rosiers. Trop fatigué pour raconter…

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                                                                                              Samedi, le 20 octobre 2018 

Mon Journal, mon cher Journal, 

Parfois le vie me donne l’impression d’être piégé dans un tourbillon infernal qui me tire au fond d’un océan de boue nauséabonde. Aujourd’hui mon sort avait prévu que la mélasse noire me bouche les voies respiratoires afin de bloquer mes dernières chances de survie sur cette planète pourrie.  

Le contraste du merveilleux souligne la laideur du quotidien encore davantage…

La débâcle s’est produite ce matin lorsque j’ai contrôlé l’écuelle du rosier. Un grésillement y attirait mon attention. Intrigué je m’approchai à pas de loup à la source de bruit. Et ce que j’ai vu  m’a laissé sans voix, médusé, stupéfié, choqué … La fée y était agenouillée, les croques creusées dans une racine déchaussée d’un marronnier. Comme un vampire, elle s’emparait de la force vitale d’un autre être vivant. J’étais fasciné. Énigme résolue.  

Soudain, elle se rendit compte de ma présence si grossière par rapport à son élégance accomplie. Ses apeurés yeux reflétant la lumière de l’aube m’éblouissaient avec leur pouvoir céleste. Le fait de témoigner un tel miracle me remplissait de bonheur. Petit à petit je rapprochai ma main de sa figure pour caresser une de ses mèches, toucher sa main délicate. Même si elle ne me quittait pas des yeux, elle tolérait le mouvement. L’espace entre nos deux doigts semblait crépiter comme celui représenté sur ce tableau si célèbre de Michel-Ange. 

Brusquement un tapotement sur mon épaule me fit sursauter. Démuni de ce moment magique, je me retournai et aperçus le visage préoccupé de ma mère. Ce moment-là je la voyais comme une ennemie, un obstacle entre la créature et moi. Sans réfléchir je l’attrapai et détalai comme un lapin effrayé. Je m’échappai comme si le jour du Jugement dernier était arrivé. Mes muscles se révoltaient déjà face à l’activité intense et la peau s’enflammait à cause des égratignures de la fée. J'augmentai ma vitesse pour esquiver les questions de ma mère. Or je trébuchai au-dessus d’un arrosoir et m’étalai de tout mon long. Le choc paralysait mon corps pendant les premiers instants et lui permettait de combler son retard. 

« Jéré, mais Jéré pourquoi ? » me demanda-t-elle d’un ton hystérique en me tournant sur le dos. Moi, je m’accrochai à la fée immobile qui pendait dans mes bras. J’essayai de justifier mon comportement avec des paroles peu claires. Encore avant que j’aie terminé, je voyais comme une larme coulait sur sa joue. « Mon Jéré, je ne le savais pas. Mon pauvre… si seul.. des amis imaginaires… » sanglota-t-elle. Mon intuition me poussait à vérifier la présence de la fée dans ma main. Je fixais mon regard sur un morceau de bois mort. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

(Version adaptée)

 

Jeudi, le 4 october 2018

 

Cher Journal, 

La campaigne n’oublie jamais – c’est une triste vèrité que le déménagement me rappelle tous les soirs quand je m’amuse à noter mes réflexion, quand mon stylo a plume se met à danser sur le papier et i laisse des trace d’encre pour me prouver que la solitude n’arrive plus à m’anéantir. 

Après le décès de mon père – un banquier orgueileux au cheveux clairsemés qui a abandonné ma mère et moi – notre argent ne suffi plus pour entretenir à la fois l’appartement en ville et le manoir de famille. Donc ; retour à mon village d’enfance. 

Le feuillage des arbres se présentait déjà dans sa robe d’automne. Cette preuve ironique démontrait davantage que la beauté et la haine étaient des jumelle, l'une provoqué de l'autre. Comme tu le sais, la ville ne me plaisai non plus. Or, un adolescent dyslexique de pluse n’était pas une différence remarquable au milieu d’un établissement spécialisé pour des élèves avec des problème de lecture et d’écritur. J’appréciai d’y disparaître dans un certain anonymat. Ici, loin d’un enseignement spécialisé, chacune de mes nombreuse fautes d’orthographe et de grammaire étaient jugé comme des indices pour mes capacités intellectuelles où mon application. 

Bien que je leur ai expliqué il y a des anné qu’une dyslexie n’affecte pas mon intelligence en général, ils me classifiaient comme analphabète. Ils me traitai comme indigne      de suivre la voie de mes rêves et de poursuivre des études de philosophie. Pour eux je resterait toujour le Jérémy d’autrefois, cancre chronique qui a un abonnement pour des notes insuffisantes. Même les filles continueron de se moquer du garçon trop frêle pour son âge et aux cheveu châtains ébouriffés. Jérémy avec son teint livide cassé par la montur noire de ses lunettes qui ne l’empêchent pas à loucher légèrement. 

Alors que les habitants ici me jugent comme l’idiot du vilage (« Écoute le fils de Géraldine, il semble de ne pas être capable d’écrire des mots du niveaux de la quatrième année d’études correctement »), je me fondais à la ville dans le décor d’une société exotic. Le village me donne l’impresion d’être un paon-de-jour piégé dans une sapinière nordique. 

Ma conclusion ; l’évolution de la diffusion du savoir grâce à l’invention de l’internet semble avoir échoué dans notre village. Le pir?; je les rencontrerai demain tous réunis lors de ma première journée scolaire. 

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                                                                                              Vendredi, le 5 octobre 2018

 

Mon Journal, 

Excuse-moi de ne te protéger pas contre la pluie battante, mais le moment ne pourrait pas être plus approprié pour inscrire mes observations même si l’humidité fait onduler tes pages. 

Oui, comme je te l’avais déjà raconté hier soir, la monotonie rurale empêche un va-et-vient, mais il serait faux de prétendre que rien n’avait changé au cour de ces deux dernières années. Or les changements avaient été prévisibles. Comme la plupart avaient eu l’habitude de m’ignorer, j’avais bien eu le temps d’analyser leurs personnalité discrètement.  

C’était donc pas difficile à deviner que la coquete Aurélie avait décidé de se couper un carré pour équilibrer les proportions plutôt ovales de son visage. Quant à notre grand sportif Claude, je savais qu’il se servirait un jour de son allure musclé pour séduire les filles. Et puis notre bosseur Eduard avec son regard méprisant. Je le déteste. Non, je le hais de tout cœur pour m’avoir accusé d’être un âne doué d’une syntaxe sportive, mais trop bête pour se débarrasser des fautes infantiles. Je le remercie encore aujourdhui pour cet encouragement cordial. 

Concernant les autres élèves, je ne me fais pas trop de soucis. Des suivistes chassant les tendances circulant sur les réseaux sociau. Tous ensemble, ils formaient une foule excitée à la cour de récré, curieux de découvrir ce qu’était devenu ce Jérémy. Une inspection froide et quelques mots échangés plus tard, ils tournèrent les talons et se répartirent dans leur petits clans. 

Deuxième inclusion sociale loupé.

J’en ai marre. 

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                                                                                              Dimanch, le 7 octobre 2018

Enfin cher ami du silence,

J’avais totalenemt oublié l’impact guérissant qu’un immense jardin comme celui du manoir exerçait sur l’esprit. Hier matin, ma mère avait constaté avec horreur que le jardinier qu’elle avait engagé pendant son absence, ne s’était guèr occupé de sa flore si appréciée. Le morceau de terre s’était transformé dans une tragédie de plantes négligé. Notre potager se noyait dans les mauvaises herbes et les roses grimpantes s’emparaient de la belle façade blanche. Quoique les églantines y étincellent comme des gouttelette de sang, ils coûtaient seulement des nutriments aux rosier et devaient être enlevés avant que l’hiver débarque avec ses températures glaciales. Bon, je quitte maintenant la description des plantes en pot desséchées et le gazon qui m’allait jusqu’au hanches. En revanche, le verger était dans un état plutôt acceptable. Cachés par une rangé de ronciers sauvages et de fougère, mes arbres fruitiers préférés diffusaient toujours leur odeur terreuse. 

La frustration crue de ma mère se transforma vite en envie de rétablir l’ordre dans son empire de jardinage. En tant qu’artiste ses main habituellement tachées de peinture cherchaient éternellement à créer une nouvelle œuvre. En monture d’ouvrage et ses cheveux dorés ramassés en queue de cheval, elle attaquait le désordre des vrilles. 

Inspiré, moi aussi je me précipitait avec la brouette dans la jungle. Notre travail acharné me rappela le bon vieux temps quand je l’ avais encore aidée encore à désherber les platebandes à fleurs. Grâce à ce souvenir, une chaleur encouragaente se dilatait dans ma poitrine. Avec patience, elle m’avait appris à reconnaitre les différentes sortes de fleurs grâce à la forme de leurs pétales ; hortensia, œilet, campanule, chrysanthème, jacinthe, marguerite, pivoine, lilas et lis… Et puis les arbres reconnaissable par l’unicité de leurs feuilles ; aiguilles pour les pins, lianes pour les saules pleureur et feuilles gigantesques pour les platanes…

C’est pourquoi je me rendis compte de la valeur de ces deux hectares de terrain. De mon lieu de repli sécurisé, place où l’usure du temps ne m’angoissait pas. Même les organismes les plus simples comme les lichen colorés sur l’écorce des arbres me font redécouvrir ma fascination pour ce monde si riche.

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                                                                                              mardi, le 9 octobre 2018

 

 

Journal, 

Elle m’a pris dans ses bras, ma mère. Je sentais le frissonnement de ses muscles épuisés contre ma poitrine. D’être témoin d’un moment de sa faiblesse déclenchai  un drôle sentiment d’amusement en moi. 

Cette sensation m’étrangle. En général notre relation était d’une harmonie aussi proche que respectueuse. Je tiens beaucoup à elle, la seule membre paternelle qui me restait.

Cependant, un événement avait bousculé cette proximité entre nous, ce lien si indestructible. C’était  jour où ont est parti pour nous rendre à la capitale espérant d’y trouver un entourage plus adapté pour moi. Elle tenait mon visage entre ses mains, son nez si proche du mien que je pus voir un scintillement ravi dans ses yeux. Puis elle m’a adressé la parole. « Finalement, finalement nous avons réussi à décroché une place pour toi. Tu vas voir Jéré, l’institut arrivera à te changer. »

Oui maman, je savais que ton intention n’était pas mauvaise, mai ton vœu déchaîna une armée de bêtes féroces qui se nourrissai de mon désespoir. Douloureusement leur griffes s'enfoncèrent dans le tissu musculaire de mon cœur, organe estropié et rugueux. D’entendre que tu préférerais une autre version de moi me glacait le sang. 

Et non, aucune cicatrice n’enlaidira mon ceour. Les plaies n’ont jamais cessé de saigner. 

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                                                                                              Jeudi, le 11 octobre 2018

Bonjour Journal ! 

Nous avons terminé à débroussailler le jardin ! Maintenant la lumière peut à nouveau pénétrer à travers le feuillage des pomiers et illuminer la diversité de nos enfants floraux. 

Je suis si fier de la symphonie de couleurs perçantes, formes spectaculaires et d'odeurs miellé qui ornent les fruits de notre ouvrage. 

Mon aide pendant les travaux semble mériter sa récompense- ma mère n’ose pas se plaindre que je ne fréquente plus les cours ces derniers jours. Elle ne m’empêche pas de faire des croquis ou de remplire mon carnet de bord en desous de mon pommier préféré. Je me sens plus à ma place entre le couinnement des écureuils et le battement des ailes des oiseaux qu’au bahut. 

La seule chose qui me fait des soucis à propos du pommier est une tache brun-rougeâtre qui s’étent aux bords d’une blessure de taille. J’ai même l’impression que de petits bourrelets bordaient la cavité. Les mauvais souvenirs de la dernière grande épidémie de chancre à nectria qui avait atteint le verger... Pourtant, ma mère a examiné la place et affirme qu’elle n’y voit rien d’exceptionel. Je m’en doutais.

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                                                                                              Lundi, le 15 octobre 2018

Il y a une urgence, 

L’ennemi a infiltré MON territoire. D’habitude, ma mère récupérait mes devoirs à domicile durant une de mes absences plus longues afin que je peux réviser la matière en toute tranquillité. J’aimais bien suivre anisi une sorte d’apprentissage à distance. D'ailleurs je ne le supportais pas de tourner comme un lion en cage à l’école. 

Aujourd’hui le retentissement de sonnette m’a figer. Je déteste ce son déchirant l’atmosphère domestique, annoncant l’arrivée d’un pertubateur. 

L’intervention dans mon quotidien était énorme. Des rires éclatants m’indiquèrent que quelque chose d’imprévisible était en train de se dérouler. Quelques secondes plus tard une silhouette svelte, mais sans doute féminine salissait mon jardin, royaume sacré où seulement ma mère et moi avaient la permission de se rendre. 

Mais en aucun cas Aurélie, reine des poules lunatiques et machos stupides. De la voir au sein de ma végétation féerique semblait aussi bizarre que de repérer un bouton sur la peau d’un mannequin parisien. 

Ses boucles brillantes comme le plumage d’un corbeau, 

Ses yeux ambré accentuant son teint bronzé, 

Sa jupe flottant autour de ses jambes presque interminables…

Elle s’emparait de MON domaine à MOI. Une haine abyssale commençait à brouiller mon champ de vue. Je registrai à peine qu’elle avait tiré des fiches de travail de son cartable et se renseignai sur mon état de santé. Un merci bégaié de ma part, puis la fuite.  

La rencontre m’a bouleversé, surmené ma capacité de communication. Une nausé m’a rendu aveugle. Dans ma confusion je ne remarquai pas que mes pieds me conduisaient auprès du pommier malade. Ma mère m’avait presque persuadé qu’il n’était aucune irrégularité importante sur son écorce. Or, j’apercevais le chancre plus clair que jamais. Cette bosse qui s’agrippait à la branche où mon père avait  fixé une balance pour mon sixième anniversaire. Ce jour-là j’avais été probablement le plus heureux gamin sur terre. Les enfants ressentent le monde autour d’eux plutôt avec le cœur qu’avec la raison, une capacité qui se dissout au fil du temps. 

Voilà pourquoi cette tumeur sucant l’énergie de vie de l’arbre me rendit tellement aggressif. Il me semblait que ce maudit parasite se réjouissait de détruire la personnification d’un souvenir qui me dessine encore aujourd’hui un sourir sur les lèvres. C’était ma rage qui libérait sa force maléfique et donnait un coup de pied féroce au tronc moussé. Étonné de ma propre férocité, mon effroi se redoublait à cause d’un léger tremblement qui se propageait dans l’écorce. J’étais pétrifié de terreur et seulement mon regard osait suivre un craquement venant de la bosse. Des éclat de bois s’y détachaient comme si quelque chose s’était mis à révolter à l’intérieur d’elle. La structure du bois se fluidifiait et se boursouflait. Une force invisible déformait la matière comme de la pate à modeler. Tout à coup un mouvement interne cassa le cocon ligneux. Un corps minuscule avec des proportions humaines se redressait sur la branche couverte de sève. Des vrille tressée formait les membres qui s’épaississaient au point où ils se rencontraient formant de hanches et un torse étroits. Quelques feuilles égaré fondaient entre les vrilles et leur donnaient un air plus robuste. La partie faciale de la créature était constituée d’un tissue végétale plus doux qui mettait des traits humains en valeur. Non pas le nez retroussé ou les lèvres verdâtres, mais ses prunelles d’un jaune ensorcelant me donnaient l’impression de me situer face à un être vivant à la hauteur de l’intellect humain. Le vent soufflait une méche de ses cheveux semblables à des pelures  de pommes dans le visage avant qu’elle prît la fuite. Sa rapidité féline m’empêchait de la suivre et me condamnait de rester cloué sur le sol. 

Bien que je savait que l’histoire était si incroyable, je la racontais à ma mère, les traces sur l’écorce de l’arbre devaient la convaincre. 

D’autant plus son regard incompréehnsible rempli de soucis me blessait. 

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                                                                                              Mercredi, le 17 octobre 2018

Mon complice, 

Personne ne me croit. Même les utilisateurs des sites de jardinage en linge m’accusent de leur raconter des craques. Ma mère m’oblige à nouveau de consulter mes cours. Elle s’inquiète certainement pour ma santé mentale. 

Or têtu comme je suis-je n’abandonne pas. Je vais prouver la vérité. 

À la recherche de nouveaux indices je passe tou mon temps libre dans ce jardin. 

Une idée étincelante m’est venu à l’esprit ; suite au détachement des racines du pommier, la fée doit être à la recherch de nourriture parce quelle a besoin de nutriments pour garantir la fonction de son métabolisme. De plus la présence d’une bouche sur son visage renforce cette théorie. 

En guise de conclusion, j’ai acheté un assortiment de fruits, céréales et noix à l’épiceri. Plusieurs écuelles cachées aux coins sombres du jardin attendent désormais une fée affamée. 

Quand ma mère m’a interrogé à propos de mes efforts, je lui ai raconté qu’on a appris au bahut que les hérissons font partie des espèces en voie d’extinction dans notre département. Elle m’a donc encouragé. 

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                                                                                              Jeudi, le 18 octobre 2018

Faux indice cher Journal, 

Je me réjouissais déjà quand j’ai remarqué que les graines de tournesol manquaient dans l’écuelle près du verger. Malgré tout, ce petit succès était insignifiant. Histoire d’horticulture durable et de fauvettes, rouge-gorges et d’autres oiseaux chanteur qui s’étaient installés dans notre jardin. D’ailleur les buissons sont endommagés. Des blessures qui ressemblent à des rayures des griffes d’un chat et affaiblissent les plantes à tel point qu’ils se fanent. Une petite clôture devrait être suffisante pour les protéger. 

Je trouverais une solution pour ces deux problèmes. 

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Vendredi, le 19 octobre 2018 

Victoire soudaine Journal !

Parfois les solutions se montrent comme hasards très inattendus. Ce matin l’électricien est passé chez nous sur demande de ma mère pour installer une vidéo surviellance. J’imagine que ça lui donne un certain sentiment de sécurité comme femme célibataire. Ayant dès maintenant la possibilité de surveiller le jardin entier confortablement sur mon portable facilite mon projet énormément. 

Cet être miraculeu ne m’échappera plus. À demain. 

 

 

!!!PS. 01 :45h – Un mouvment abrupt enter les rosiers. Trop fatiguer pour raconter…

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                                                                                              Samedi, le 20 octobre 2018 

Mon Journal, mon cher Journal, 

Parfois le vie me donne l’impression d’être piégé dans un tourbillon infernal qui me tire au fond d’un océan de boue nauséabonde. Aujourd’hui mon sort avait prévu que la mélasse noire me bouche les voies respiratoires afin de bloquer mes dernières chances de survi sur cette planète pourrie.  

Le contraste du merveilleux souligne la laideur du quotidien encore davantage…

La débâcle s’est produite ce matin lorsque j’ai contrôlé l’écuelle du rosier. Un grésillement y attirait mon attention. Intrigué je m’approchai à pas de loup a la source de bruit. Et ce que j’ai vu  m’a laissé sans voix, médusé, stupéfié, choqué … La fée y était agenouillée, les croques creusées dans une racine déchaussée d’un marronenier. Comme un vampir, elle s’emparait de la force vital d’un autre être vivant. J’étais fasciné. Énigme résolu.  

Soudain, elle se rendit compte de ma présence si grossière par rapport à son élégance accomplie. Ses apeurés yeux reflétent la lumière de l’aube m’éblouissaient avec leur pouvoir céleste. Le fait de témoigner un tel miracle me remplissait de bonheur. Petit à petit je rapprochai ma main de sa figure pour caresser une de ses mèches, toucher sa main délicate. Même si elle ne me quittait pas des yeux, elle tolérait le mouvement. L’espace entre nos deux doigts semblait crépiter comme celui représenté sur ce tableau si cèlébre de Michelange. 

Brusquement un tapotement sur mon épaule me fi sursauter. Démuni de ce moment magique, je me retournai et aperçu le visage préoccupé de ma mère. Ce moment-là je la voyais comme une ennemie, un obstacle entre la créature et moi. Sans réfléchir je l’attrapai et détalai comme un lapin effrayé. Je m’échappai comme si le jour du jugement dernier était arrivé. Mes muscles se révoltaient déjà face à l’activité intense et la peau s’enflammait à cause des égratignures de la fée. J'augmentai ma vitesse pour esquiver les questions de ma mère. Or je trébuchai au-dessus d’un arrosoir et m’étalais de tout mon long. Le choc paralysait mon corps pendant les premiers instants et lui permetait de combler son retard. 

« Jéré, mais Jéré pourquoi ? » me demanda-t-elle d’un ton hystérique en me tournant sur le dos. Moi, je m’accrochai à la fée immobile qui pendait dans mais bras. J’essayai de justifier mon comportemment avec des paroles peu claires. Encore avant que j’aie terminé, je voyais comme une larme coulait sur sa joue. « Mon Jéré, je ne le savais pas. Mon pauvre… si seul.. des amis imaginaires… » sanglota-t-elle. Mon intuition me poussait à vérifier la présence de la fée dans ma main. Je fixais mon regard sur un morceau de bois mort. 

 

 

 

 




Envoyé: 18:45 Mon, 13 December 2021 par: Feltes Michèle