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de Roy Marie

Un veau heureux

 

 

 Un veau heureux


Je m’appelle Mausi, je suis un petit veau qui est né le 29 décembre 2016. J’habite dans une petite ferme au Luxembourg. Notre ferme n’est pas vraiment la plus récente, mais mes aïeuls ont déjà vécu dans cette étable et je suis vraiment fière que notre étable soit encore dans un si bon état. Mes amis, mes frères et sœurs et moi sommes heureux ici. Les 2-3 premiers jours après notre naissance on reçoit un biberon avec du lait de nos mamans, par notre ‘’homme’’. On ne voit pas nos mamans, car elles ont beaucoup de travail. Vous devez savoir que les hommes et nos mamans ne reçoivent presque rien pour le lait.        

Moi, j’ai un box que je partage avec d’autres veaux de mon âge. Le matin et le soir, nous recevons du lait bourru qui est encore chaud. Un jour je veux devenir, comme ma maman, la meilleure vache dans l’étable.

Comme je viens déjà de le dire, je suis un veau très heureux mais pour que vous sachiez comment je m’en suis rendue compte je dois d’abord vous raconter une petite histoire :

Une nuit, quand les autres veaux étaient déjà endormis, j’ai entendu un bruit dans la grange qui est à côté de notre étable de veaux. Le bruit s’est approché et il ressemble au léger sanglot d’une fille qui est venue dans l’étable. Elle s’est mise sur une botte de paille que le fermier a déposée l’après-midi à côté de mon box. Elle a allongé sa main et comme elle a semblé très malheureuse, j’ai léché sa main. Elle a commencé à sourire et les larmes qui ont coulé le long de son visage ont disparues.

Elle a commencé à raconter son histoire. << Je suis si malheureuse, parce que, depuis ma naissance, je n’ai pas vraiment un chez-moi >> elle s’est plainte. << J’ai une maison avec une propre chambre où je peux dormir, mais je ne vois presque jamais ma famille. Depuis que j’ai 5 mois mes parents m’ont enquillée dans des crèches et des maisons relais. Comme ils ont beaucoup à faire au travail, j’ai dû rester dans les maisons relais jusqu’à ce qu’ils avaient fini et me sont venus chercher.>> Elle a respiré quelques minutes. Pendant ce temps, j’ai réflechi pourqoui les humains sont comme ça avec leurs enfants. Les parents auraient bien la possibilité d’éduquer leurs enfants eux-mêmes, s’ils le voulaient vraiment.

<< Maintenant>> a-t-elle recommencé << J’ai 15 ans et mes parents me stressent pour que j’obtienne des bonnes notes à l’école pour devenir comme eux. Pourtant, moi, j’aimerais bien croquer la vie à pleines dents, et faire quelque chose qui me plait.>> Elle a parlé encore et encore mais j’étais tellement fatiguée que je suis endormie. Le lendemain, elle a disparu. J’ai toujours jalousé les humains à cause de leurs vies familiales, mais maintenant j’ai remarqué, qu’en principe, ma vie dans mon étable est meilleure que celle des hommes. Et si ma mère avait le choix, elle choisirait moi.
 




Envoyé: 22:27 Fri, 31 March 2017 par: de Roy Marie