La vie pendant la guerre
Je m’appelle Samira et j’ai quinze ans. J’habite ensemble avec ma mère Racha et mon frère et ma sœur à Maalula, dans un petit village en Syrie. Mes parents possèdent une tout petite ferme près de la forêt. Nous avons une douzaine de poules, cinq moutons, quatre porcs et une vache. Depuis deux ans la guerre civile règne dans notre région. Mon père est rentré dans l’armée. Ainsi ma mère Racha doit s’occuper toute seule des travaux de la ferme et de nous. Racha ne veut plus que nous allions à l’école parce que le chemin pour y aller est trop long et trop dangereux. Comme je suis l’aîné, je dois m’occuper de mon frère et de ma sœur. J’essaie de leur apprendre à lire et à écrire. Chaque jour ma mère se lève tôt pour aller au marché et y vendre des œufs et des légumes. Pendant leur absence je suis responsable de ma sœur et de mon frère. Je leur prépare à manger et je m’occupe des animaux.
Un beau jour la sirène d’alarme sonne ; ma mère est toujours au marché. Vite je prends mon frère et ma sœur et nous courons dans la cave pour nous cacher. Je suis terrifiée et je tremble. Mon petit frère et ma petite sœur commencent à pleurer. Je suis bien responsable d’eux mais je ne dois pas montrer ma peur. J’essaie de les réconforter. Je commence à chanter avec eux. Je pense à ma mère et j’ai une peur bleue qu’elle ne revienne pas. Après trois heures de peur et d’incertitude je rentre avec ma sœur et mon frère dans la maison. Mais mère n’est toujours pas de retour. Je crains le pire. Le soir je mets aux lit mon petit frère et ma sœur. Je reste éveillée tout la nuit. J’attends avec impatience que ma mère revienne à la maison.
Le lendemain, notre tante arrive et nous annonce la vérité terrible. Notre mère a été tuée par des rebelles. En ce moment je réalise la situation précaire dans laquelle nous nous trouvons. Ma tante décide de rester chez nous pour nous aider. Maintenant c’est moi qui doit aller au marché pour vendre les œufs et les légumes. En plus, je dois m’occuper de ma sœur et de mon frère, je suis responsable d’eux. Un jour je reçois une lettre de mon père, il écrit qu’il est libéré et qu’il peut revenir à la maison pour s’occuper de nous. Enfin, 3 jour plus tard il arrive. Nous trois sommes très contents. Maintenant je suis soulagée de ne plus être la seule responsable de ma sœur et de mon frère.