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Harf-Wilwers Fanny

Un étrange rêve de Noël



Cette nuit, j’ai fait un rêve vraiment étrange. Je me demande quand même comment on peut rêver des trucs pareils pendant la période de Noël. Peut-être y avait-il un peu d’alcool dans la bûche au chocolat de la veille ?

Tout avait commencé comme ça :

Je ne sais pas comment j’ai pu arriver ici, mais je me trouve dans un centre commercial. Il est immense et il y a des magasins plus ou moins grands dans tous les coins du bâtiment, un énorme lustre de verre se reflète à l’aide de la lumière de la lune sur le carrelage blanc qu’il y a par terre. Je ne me suis jamais rendue dans un centre commercial la nuit.

C’est alors que j’entreprends d’explorer le bâtiment. Il est complètement désert. Il a dû fermer il y a longtemps. En plus, il n’y a pas le moindre bruit, on pourrait entendre une épingle à cheveux tomber. J’ai l’impression d’être dans un aquarium. Quand je marche, je ne sens pas le poids de mon corps sur mes jambes, comme si je lévitais.

Je suis consciente que tout ça est un rêve, mais je ne le réalise pas, comme si cette information n’arrivait pas à parvenir jusqu’à mon cerveau.

Je me promène à travers les couloirs sombres et silencieux. Soudain, j’entends un bruissement. Il provient du magasin de vêtements à ma gauche. Je m’arrête et tends l’oreille. À présent, j’entends le bruit d’une caisse qui s’ouvre et de pièces de monnaie. J’entre dans le magasin et avance lentement. Soudain, je remarque un homme vêtu d’une veste et d’un chapeau rouge, il porte aussi une barbe blanche.

Je n’en crois pas mes yeux, à quelques mètres de moi se trouve le Père Noël en train de cambrioler un centre commercial ! Je ne peux pas me contenir et je demande : « Qu’est-ce que vous fichez là, vous ? ».

L’homme se tourne brutalement vers moi. Dans ses yeux, j’aperçois de la stupéfaction qui se transforme aussitôt en colère, presque de la haine. Il attrape un cintre et me le balance à la figure. Par réflexe, je porte mes mains à mon visage pour me protéger d’une nouvelle attaque.

Je recule lentement et agrippe un parapluie derrière mon dos. J’essaye de faire perdre l’équilibre à l’homme mais je n’y parviens pas, alors je lui enfonce le parapluie dans l’épaule. J’ai réussi, il se plie en deux de douleur.

Il faut bien que je me défende, je ne peux pas me contenter de seulement me protéger. Un sentiment de soulagement m’envahit, mais il ne dure pas longtemps. L’homme se redresse et, comme par magie, disparaît.

Soudain, il réapparaît derrière moi. Je recule de deux pas, mais l’homme me fait un croche-pied et je m’étale lamentablement par terre. Il essaye de me donner un coup de pied dans le tibia, mais je l’esquive. Je me relève rapidement, comme si j’avais un ressort sous les pieds. Je m’apprête à lui donner un coup de poing dans le visage et, de nouveau, comme par magie, il disparaît.

Cette magie de Noël commence vraiment à me taper sur les nerfs ! C’est sûr qu’avec la capacité de disparaître et d’apparaître quand il le souhaite, il a un gros avantage sur moi.

Je sors de la boutique. J’avance lentement et au moindre bruit, je sursaute de peur que le Père Noël ne réapparaisse.

Je me situe dans le couloir central du centre commercial, plus exactement sous le fameux lustre de verre, quand tout à coup il apparaît à dix mètres de moi. Je regarde plus attentivement. Il tient une énorme pierre aux bords pointus. Je suis prise de panique : il va sûrement vouloir la lancer sur moi.

Comme je l’avais imaginé, il lance la pierre en me visant, mais il rate sa cible et la pierre heurte le lustre avant de retomber par terre.

Le lustre commence à trembler violemment. Je m’éloigne de quelques mètres, mais mes jambes refusent de faire un pas de plus. Je retiens ma respiration de peur que ça puisse faire tomber le lustre. Tout à coup, le lustre s'effondre et au moment où il devrait se fracasser par terre en mille petits morceaux de verre scintillants, je me réveille en sursaut.

Je m’assieds et, du revers de la main, j’essuie la sueur froide qui perle sur mon front. Je balaye la pièce du regard. Une vague de bonheur m’envahit.

Je constate que je suis dans ma chambre, assise dans mon lit, qu’il est neuf heures du matin et que tout ça n’était qu’un mauvais rêve.

 




Envoyé: 16:53 Mon, 18 March 2019 par: Harf-Wilwers Fanny