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Tahireddine Camal

Preuve par l'absurde

Aujourd’hui, je suis ici afin de faire des maths. Et les fondements des maths ce sont les preuves. En maths, on n’accepte rien tant que ce n’est pas prouvé vrai, et on ne rejette rien tant que ce n’est pas prouvé faux. Si on veut prouver que quelque chose est vrai, il faut le prouver pour touuuut, sans exception. Si on veut prouver que quelque chose est faux, et bien il suffit d’un seul contre-exemple.   Faisons ça :

« les femmes ne savent pas faire de travaux manuels »

J’ai déménagé neuf fois dans ma vie. Oui je sais. Ma mère s’occupait non seulement de garder un toit sur nos têtes malgré les difficultés qu’on a eu, mais en plus elle faisait en sorte que tout soit propre, fonctionnel et en ordre. Elle s’occupait non seulement des tâches et de la vaisselle, mais aussi de la peinture et des chauffages, des meubles et des carrelages. Tout ça avec dextérité et aisance. Elle transformait tout appartement et toute maison où j’ai pu vivre en foyer. J’ai pu apprendre tellement de choses d’elle que maintenant je peux faire de même.

« les femmes ne savent pas conduire » 

Ma famille et moi allons au Maroc presque tous les ans en voiture. Oui, je sais. Près de 3000km, une voiture et une remorque qui font plus de dix mètres et deux tonnes. Sept personnes à bord. Et au volant ? Ma mère. À l’époque juste avec une carte en plus. C’était si impressionnant de voir les manœuvres avec la remorque, l’endurance de conduire en plus de 30 degrés. De conduire la nuit. J’ai pu apprendre tellement de choses d’elle que maintenant je peux faire de même.

« les femmes ne travaillent pas aussi dur que les hommes » 

Ma mère était contrainte à avoir deux métiers et de faire des 8h – 16h, puis des 20h – 2h. Oui, je sais. Le travail lui a couté une bonne partie de sa santé, il n’y a pas de quantité de roses qui pourra compenser pour son arthrose. Cette détermination et cette résilience, une leçon de vie puissante pour tout le monde. J’ai pu apprendre tellement de choses d’elle que maintenant je peux faire de même.

« les femmes se plaignent beaucoup » 

Je pense pas devoir dire beaucoup. Toutes ces peines que ma mère a pu endurer, je n’en avait conscience que depuis peu de temps. Et cela juste parce que j’ai grandi et j’ai commencé à comprendre le sous-entendu. Parce qu’avant, avant je n’étais conscient de rien. Quand j’étais petit, je pensais que tout allait bien. Pourquoi ? Parce que jusqu’à ce jour, ma mère a tout encaissé sans broncher, sans se plaindre. Ce n’est que depuis peu qu’elle m’a avoué qu’elle faisait ça car elle ne voulait pas que je me fasse des soucis. J’ai pu apprendre tellement de choses d’elle que maintenant je peux faire de même.

« les femmes ne gèrent pas le stress, elles deviennent trop émotionnelles » 

Mes parents on migré du Maroc. Administration, nouvelle culture, racisme, trois grossesses, divorce, neuf déménagements, licenciements, maladies, et tellement d’autres choses que j’ignore. Tout ça et j’ai eu une vie formidable. Pourquoi ? Parce que ma mère gère, elle gère. Pas juste le stress, et les émotions, elle gère. J’ai pu apprendre tellement de choses d’elle, mais je pense pas pouvoir faire de même.

Donc là, je viens de vous prouver que ces cinq clichés sont faux grâce à un contre-exemple. Ce qui est le plus beau dans cette preuve, c’est que j’ai montré ça avec un seul et même contre-exemple. Maintenant, imaginez-vous le nombre inimaginable de femmes qui sont contre-exemples à ces clichés et tous les autres clichés qui existent. Ce n’est que simple logique.

Aujourd’hui je ne suis pas venu que pour faire des maths. C’est bien nécessaire de montrer que les clichés sont faux, mais pas suffisant.

La mentalité sexiste qui existe depuis longtemps, depuis la nuit des temps, a ramené tant de répercussions qu’il faut agir. C’est plus qu’important que maintenant, en cet instant, en luttant, protestant, combattant ces inégalités révoltantes. Un effort constant, sans interruptions jusqu’aux résultats que nous désirons. Ce n’est que simple humanité. Regardez, ouvrez-les vos yeux pitié, ouvrez-les vraiment et vous verrez que ce n’est pas plié. Il y a eu du progrès certes, mais n’interrompons pas ce mouvement en mi-chemin, tant que demain on ne pourra pas dire : « ah, j’ai pu prouver qu’il y a égalité »  




Envoyé: 22:31 Mon, 25 March 2024 par: Tahireddine Camal age: 23

Tahireddine Camal

Idio/t/m/es

Venez, venez, approchez approchez, écoutez écoutez. Je vais vous raconter quelques idées que j’ai sur quelques sujets. Je me suis pas encore décidé, mais je me permets de vous partager mon ressenti avec des expressions. Je ne garantit pas que ce soit bien, j’ai un peu la pression donc soyez gentils avec moi, merci. Je veux commencer par dire que je n’en peux plus de toi. Oui toi, toi qui vois une paille dans l'œil du prochain et qui ne vois pas la poutre dans le tien. En soit, faut arrêter la langue de bois. Si tu te prends pour un marteau, tu verras tout comme des clous, arrête de taper sur tout partout, sur nous, juste parce que y a quelques clous qui font des trous. J’en ai ras-le-bol de toi, de me faire catégoriser comme ça. Si tu me mets dans une boîte, tu vas finir par ouvrir la boîte de Pandore. Tu vas faire genre que t’as rien dit, rien vu, que tu t’endors sur tout ça. Ici y a pas de grasse matinée, c’est l’heure de se réveiller, faut pas chercher midi à quatorze heures. Faut pas me chercher moi non plus, je vais pas te faire une fleur. Attendez, je vais faire d’une pierre deux coups. Je veux t’évoquer toi aussi. Toi là, qui mets ton grain de sel partout. Tu rends toutes les conversations salées, ça y est. Occupe-toi de tes oignons, ça ne mange pas de pain. Rajoute à ça que t’es jamais satisfait, rien n’est parfait pour toi, tu veux le beurre et l’argent du beurre, tu nous roules dans la farine et après tu t’étonnes qu’on te prennes pour un voleur de bœufs. Et toi. Toi t’es limite le pire, tu aspire à rien à part aux ragots, tu te mêles de tout, c’est fou. Tu te prends pour un passe-partout, ce n’est que poudre aux yeux surtout. On en peut plus des faux-culs comme toi, ça va pas faire long feu ton jeu vicieux. Encore un peu et ce sera la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Et pourtant, pourtant, ce n’est pas la mer à boire. Bon. Toi, et toi et toi à qui je parlais, je pense qu’il me reste qu’une expression à vous dire et c’est: Foutez-moi la paix.




Envoyé: 22:35 Mon, 25 March 2024 par: Tahireddine Camal age: 23

Tahireddine Camal

Au déclin nocturne

Hier, au déclin nocturne, je crayonnais
Quelques lignes insignifiantes
Entrelacées en de formes variées
Étouffant tout ordre de façon contrariante
Je ravivais l’esquisse par de couleurs nuancées
Noyant sa structure en une illusion ahurissante

Elle paraissait vide, perdue dans le néant
Me perturbant à tel point de ne plus pouvoir
Différencier quelques noirs du blanc
Je nécessitais quelqu’un capable de voir
La singularité de ces mots insignifiants
De transmettre son avis sans même le savoir

Achevée, elle n’a guère changé à part
De me changer moi et mon regard en miroir
Face à toi qui lisais cette œuvre d’Art
En douceur, s’avisant à la garder en mémoire
Jusqu’à l’infime détail, et une fois que je repars
Elle demeurerait à tout jamais en tant qu’espoir




Envoyé: 22:39 Mon, 25 March 2024 par: Tahireddine Camal age: 23

Tahireddine Camal

Nothing, nowhere, at no time

There is no point in living. There is no point in dying either. There is a point in nothing, everything. I am God, a wortheless one. My thoughts are paradise, and all I'm thinking of is hell. I'm fine as long as I'm not. I'm extremely intelligent, and I use it to ponder about my stupidity. I hate doing things I love. Music makes me forget music. Reflections are drugs. My favorite color is love. I hate time. I am the father of an orphan. Happiness is a promise. I lie about the truth. The answer to everything is a question, right? I have the biggest ego, and it doesn't like me. My bipolarity is bipolar. Grateful for my jealousy. Manipulative. I try to imagine reality. I'm sorry for not caring. Writing is useless. I am a people pleaser, to please myself. What secrets do I keep from myself? This is badly perfect. Paradoxes make sense. I like breathing in, I hate breathing out. That's all.




Envoyé: 22:43 Mon, 25 March 2024 par: Tahireddine Camal age: 23